Route des Terre-Neuvas

Une nouvelle course au large dédiée aux multicoques Ocean Fifty

Mise à jour le 

Saint-Pierre et Miquelon et la Baie de Saint-Brieuc ont une histoire commune : celle des Terre-Neuvas.
En collaboration avec les Ocean Fifty, les deux territoires créent une nouvelle transatlantique qui s’inscrit dans les traces des anciens marins. Grand challenge sportif en perspective et une belle histoire à vivre du 10 au 25 août 2024.

Les Ocean Fifty sur les traces des pêcheurs de l'Extrême

Sur un parcours engagé de 2 120 milles, la flotte des Ocean Fifty retracera la mythique Route des Terre-Neuvas, de l’Archipel de St Pierre et Miquelon à la Baie de St Brieuc. En équipage réduit, d’Ouest en Est, la course rappelera le patrimoine maritime qui unit l’archipel, découvert en 1520 par le navigateur portugais Joas Alvarez Fagundes, avec les côtes d’Armor.

L’histoire des Terre-Neuvas est un récit fascinant de courage, d’exploration et de détermination qui a marqué les régions côtières de France pendant des siècles. Les Terre-Neuvas étaient des pêcheurs français qui se sont aventurés sur les mers tumultueuses de Terre-Neuve, au Canada, pour traquer la morue de l’Atlantique Nord. Leur histoire est marquée par des périodes de prospérité, de défi et de sacrifice, tout en ayant des répercussions sur des endroits aussi éloignés que Saint-Pierre-et-Miquelon et la Baie de Saint-Brieuc.

Cette «  Route des Terre-Neuvas  » embrassera toute cette histoire. Mais cette fois-ci avec des trimarans exceptionnels que sont les Ocean Fifty. Ils feront cette route retour depuis St Pierre vers la Bretagne. Comme quand la pêche et ses principaux acteurs rentraient en métropole après de longs mois passés dans l’humidité, le froid et loin de leurs familles pour une «  course  », déjà à leur époque, afin d’être les premiers de retour à terre pour vendre ce poisson si précieux qu’est la morue.

Là, les marins tenteront de décrocher la première victoire d’une transatlantique qui s’inscrira dans le temps, tous les 4 ans, entre Saint-Pierre et Miquelon et la Baie de Saint-Brieuc, à Saint-Quay Portrieux. Ainsi, la classe Ocean Fifty, toujours avide de destinations insolites, est pleinement mobilisée sur la Route des Terre-Neuvas.

«  La Route des Terre-Neuvas est la concrétisation d’une ambition de notre classe d’avoir une grande transat dédiée à nos bateaux et de la mettre en oeuvre sur un parcours historique et exotique. En tant que navigateur, le rappel à l’histoire est enthousiasmant. Une course hommage aux premiers équipages régatiers, les pêcheurs, embarqués volontaires ou non, dans des conditions difficiles. Cette course est une histoire à raconter…  »
Thibaut Vauchel-Camus, Président de la classe Ocean Fifty 

Des îles d’exception : biodiversité et culture de l’hospitalité

Saint-Pierre & Miquelon, c’est un paradis de biodiversité. Ses reliefs offrent une mer tout autant de couleurs caraïbes que de rouleaux vert glacés, des landes à l’infini comme des bois verdoyants et des côtes rocheuses aux anses sablonnées. L’Archipel accueille des dizaines d’espèces d’oiseaux rares. Les phoques et macareux y saluent dauphins, baleines et orques évoluant entre les îles, et une myriade de fleurs et de fruits sauvages s’épanouissent dans des paysages époustouflants aux teintes d’aurores boréales.
So french, comme la gastronomie, les vins français et les fêtes nationales. Aux côtés des trésors de la mer, morue, homard ou Saint-Jacques royales et des maisons colorées aux airs de Canada, le savoureux mélange d’Europe et d’Amérique va droit au cœur. L’hospitalité n’est pas une légende à Saint-Pierre et Miquelon et une main est toujours tendue au nouvel arrivant.
Naviguer sur l’océan, dompter vents et courants, scruter les caprices des cieux, jouer de tous les éléments est inscrit dans les gènes de l’Archipel : Saint-Pierre et Miquelon offre son littoral pour s’abriter ou se mesurer, avant d’être l’escale attachante chère aux marins passionnés.

La flotte d’exception des Ocean Fifty offriront ainsi un spectacle de toute beauté au large des côtes de Saint Pierre et Miquelon avant de prendre le départ de la ROUTE des TERRE-NEUVAS pour Saint-Brieuc et ses terres d’origine en Bretagne.

Cela fait plus de trois années que nous travaillons sur cette nouvelle Transat aux saveurs des Grands Bancs de Terre-Neuve et de notre Bretagne si chère aux habitants de l’Archipel. Nous sommes très fiers de ce partenariat avec nos amis de Saint-Brieuc Armor Agglomération ainsi qu’avec les équipages de la Classe Ocean Fifty !
Philippe PATUREL, Président et fondateur de Route Saint-Pierre & Miquelon

L’agglomération de Saint-Brieuc réaffirme son ambition nautique

De nombreux sportifs voient dans la baie de Saint-Brieuc un superbe terrain de jeu protégé où l’on peut naviguer toute l’année. Les conditions de pratique y sont remarquables. La baie forme chaque année des générations de marins. Avec quatre centres nautiques reconnus, l’Agglomération dispose d’une offre tant pour la pratique de loisirs que pour la compétition. Le nautisme constitue donc un enjeu de développement touristique, économique et de qualité de vie. Et le territoire mise fortement sur le développement de ses ports.

En effet, Saint-Brieuc Armor Agglomération compte plus de 50 km de côtes et 3 ports riches d’une histoire souvent méconnue : le Légué avec une rive sur Saint-Brieuc et l'autre sur Plérin, le port de Binic et le port d'Armor à Saint-Quay-Portrieux.

Ces 3 ports partagent un passé commun autour de la pêche à la morue pratiquée pendant près de 500 ans dans les eaux poissonneuses de Saint-Pierre et Miquelon.
Binic a même été le premier port d’armement « Terres Neuves » de Bretagne.
En 1829, les ports du Légué, de Binic, du Portrieux et de Paimpol envoyaient ensemble à Saint-Pierre et Miquelon une soixantaine de navires.

Cette transatlantique va nous permettre de redécouvrir notre riche passé maritime et de mettre en lumière ce qui nous lie culturellement à Saint-Pierre et Miquelon. Nous avons un devoir de mémoire envers les Terre-Neuvas qui étaient des hommes de nos côtes et de notre arrière-pays. Cette histoire concerne donc de nombreuses familles de notre territoire. Et bien sûr, cet événement sera une belle épreuve sportive à la hauteur de la classe des Ocean Fifty. Je me réjouis d'écrire cette nouvelle page de l'histoire avec eux.
Christine METOIS-LE BRAS, Vice-présidente de Saint-Brieuc Armor Agglomération en charge du rayonnement sportif et culturel.

ULTIM SAILING s’engage aux côtés des territoires et de l’association Route Saint-Pierre & Miquelon pour organiser et produire cette première Transat réservée aux trimarans de 50 pieds et à l’exceptionnel talent des marins réunis au sein de la Classe Ocean Fifty.

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Ils ont dit :

Ces bateaux d'exception vont révéler toute leur puissance et leur potentiel sportif dans cette transatlantique exceptionnelle. Écoutez ce qu'en disent les deux co-présidents de la classe Ocean Fifty :

Erwan LE ROUX- KOESIO

Interview d'Erwan Le Roux sur la Route des Terres Neuvas

Erwan Le Roux - Koesio.
S.H :
Un petit mot sur cette nouvelle aventure qui vous attend en 2023 ? La route des Terre-Neuvas. Ton point de vue sur cette nouvelle course ?

E.L.R :
Écoute, c'est une nouvelle course, son titre parle d'elle-même. La route des Terre-Neuvas, ça fait renaître en nous beaucoup de souvenirs et ça met en valeur un peu l'histoire des pêcheurs qui sont allés pêcher la morue sur les bancs de Terre-Neuve.
Et en fait, tout de suite, quand on nous a proposé cette course, rien qu'en entendre le nom, ça provoque déjà des frissons. 
Et je pense que c'est un bel hommage qu'on peut rendre à la mémoire de tous ces marins pêcheurs qui ont été, sur les bancs de Terre-Neuve, pêcher la morue.
Et je pense qu'il y a des belles histoires à raconter autour de ça et on est content que la classe Ocean Fifty ait été choisie pour, pour, pour faire cette course.

S.H :
Et au-delà de l'histoire et de l'hommage. Sportivement, c'est intéressant. 

E.L.R :
Oui, sportivement, ça reste de l'Atlantique-Nord dans le bon sens, avec des vents dominants d'ouest et des dépressions à aller chercher. Donc effectivement, ça peut valoir le coup en termes de vitesse. 
Et voilà, c'est une régate qui va être très très rapide.
En cinq - six jours, on est capable de rallier Saint-Quay-Portrieux et avec des conditions assez dures et dignes de l'Atlantique-Nord, donc on est très content de pouvoir goûter à cette nouvelle course.

Thibaut VAUCHEL-CAMUS - Solidaires en Peloton - ARSEP

Interview de Thibaut Vauchel-Camus sur la Route des Terres Neuvas

Thibaut VAUCHEL-CAMUS - Solidaires en Peloton - ARSEP
S.H :
Un petit mot sur ce qui est prévu dans le programme des Ocean Fifty de l'année 2023, qui sera riche d'une grande course au large, qu'est la route des Terres-Neuvas ton avis sur cette nouvelle course, qu'en penses-tu ?

T.V.C :
J'en pense beaucoup de bien. Parce que c'est enfin la grande course océanique réservée aux Ocean Fifty, avec l'idée de mettre en valeur des territoires. 
Et c'est, en plus, un endroit qu'on connaît très peu, on le croise juste lorsqu'on fait la Québec-Saint-Malo ou on passe au large des côtes anglaises.
Mais Saint-Pierre-et-Miquelon est un territoire qui mérite d'être connu. En tout cas, il y a une vraie attente événementielle nautique là-bas, et je suis convaincu qu'on va vivre une expérience assez unique. Et je pense aussi que nos bateaux, nos projets, les cours sont faits pour mettre en avant des territoires, mais aussi rappeler un peu l'histoire.

S.H :
Une route historique, c'est important.

T.V.C :
C'est une route historique et je pense que c'est un des points les plus importants. Parce que quand on est sur le littoral français Manche Atlantique, il est très fréquent que des gens y viennent nous voir. Mon grand-père était Terres-Neuvas, « je suis descendant de Terres-Neuvas » et on voit qu'il y a une affection à la mer, un respect à la mer et une considération pour la mer qui vient de là. Et quand on se plonge dans les bouquins d'histoire, on se rend compte que nous qui sommes vus comme des semi-héros avec nos engins incroyables. Finalement, nous sommes des petits joueurs face à tous ces marins, volontaire ou involontaire, forcés, contraints à aller vivre des expéditions qui étaient juste incroyables. Plusieurs mois sur des bateaux énormes, inconfortables, avec des gens qui n'étaient pas forcément des marins à qui on demandait un travail de forçat.
On ne se rend pas compte du tout de ce que ça peut être. Je pense que c'est une forme de respect, de reconnaissance à l'histoire et d'hommage à faire ce genre d'événement là.

Maintenant, j'espère qu'à travers cette course, on va profiter de la magie de nos bateaux. On va découvrir un territoire connu, mais mal connu, et d'enrichir notre culture de la mer et des gens de mer.